Directeur pédagogique des programmes Direction Artistique et Motion Design du campus e-artsup de Montpellier, Nicolas Signarbieux possède plusieurs cordes à son arc. Déjà connu pour son expertise en graphisme print & digital, nourrie de plus de dix années passées dans le domaine de la communication visuelle 360°, il est également illustrateur sous le pseudonyme de « Nols » (ce qui lui a valu le Prix Atomium-Spirou de l’aventure humoristique en 2017 pour son projet « Pebble’s Adventures »). Toutefois, c’est sous son vrai nom qu’il vient de cosigner avec Maud Michel le premier tome de « Plastok » aux éditions Glénat : une bande dessinée d’aventure qui plaira au plus grand nombre… à l’exception des entomophobes !
Le monde des insectes a survécu aux humains, qui n’ont laissé qu’une montagne de plastique derrière eux. C’est autour de cette matière « divine », qu’est née une nouvelle société animée par des coccinelles, papillons, fourmis et autres abeilles. Sur l’île d’Hexapoda où l’on a pris soin d’ériger des temples en l’honneur de l’Homme disparu, la grande prêtresse Anasta veille sur ses sujets en sa qualité de cheffe spirituelle. Son dévoué serviteur, Bug le puceron, n’est jamais loin, et cette proximité a le don d’agacer certains fidèles. Mais alors que la vénérable maîtresse s’apprête à nommer son successeur, elle s’écroule victime d’un empoisonnement. Tel est le point de départ de la trilogie « Plastok », une épopée originale et prenante coscénarisée et dessinée par Nicolas Signarbieux qui, pour e-artsup, se prête au jeu de l’interview.
Nicolas Signarbieux
À quand remonte ton amour pour la bande dessinée ?
Nicolas Signarbieux : À l’enfance ! C’est d’ailleurs la BD qui m’a amené vers les métiers de l’image et du design. J’ai toujours aimé raconter des histoires. Et si je me suis éloigné de la BD pendant plusieurs années pour pratiquer les métiers du design graphique et de l’illustration, nous nous sommes retrouvés depuis peu…
Es-tu toi-même un grand lecteur de BD ? As-tu une BD ou un auteur fétiche ?
Nicolas Signarbieux : J’adore la BD, oui, mais je suis un peu moins monomaniaque que dans mon enfance : j’aime tout autant le cinéma, la littérature, le jeu vidéo et les arts graphiques de manière générale ! En fin de compte, je passe d’un média à l’autre au quotidien. De ce fait, je ne pourrais pas citer un auteur ou une BD en particulier, d’autant qu’il y en a trop de géniaux… Par contre, les « auteurs » que je lis le plus en ce moment sont probablement mes propres enfants ! (rires)
Ce premier tome de « Plastok » dépeint un monde fait de détritus plastiques et peuplé uniquement d’insectes après la disparition de l’Homme. Faut-il y voir une fable socio-écologique visionnaire ?
Nicolas Signarbieux : Je ne l’espère pas, même si, pour l’instant, on en prend un peu le chemin… Bien sûr, il y a dans cette histoire un contexte peu réjouissant qui pourrait advenir, mais je reste optimiste ! Le ton de la BD est d’ailleurs assez enjoué et plus ironique que fataliste. Je voulais parler d’écologie sans être moralisateur ni plomber l’ambiance. C’est avant tout une BD d’aventure !
Justement, comment s’est organisé le travail autour de l’histoire avec Maud Michel, ta co-scénariste ?
Nicolas Signarbieux : Pour l’écriture du scénario, on a vraiment joué au ping-pong avec Maud, en multipliant les échanges, du brainstorming originel au storyboard en passant par le découpage. Nous avions à cœur de mélanger nos univers, nos idées. C’était parfois un peu plus long dans le processus, car il fallait se convaincre mutuellement quand on voulait modifier quelque chose, mais ça nous a permis de proposer une narration plus riche selon moi !
L’aventure de « Plastok » va s’articuler sur trois tomes. Peux-tu nous donner un indice sur la suite des aventures de Bug le puceron ?
Nicolas Signarbieux : Vous ne saurez rien ! (rires) Bon, allez, je peux tout de même vous dire l’action se situera prochainement dans le marais des nuisibles…
