Virginie Cai

Comment avez-vous ressenti votre évolution en cinq ans à e-artsup ?

Tout a démarré par ce pas de côté : intégrer une école de création et design digital.
Je revois la Virginie d’il y a cinq ans et je me dis que j’ai fait le bon choix. Dans cette école, je me suis sentie à ma place et au bon endroit. 5 années chevauchant mon passage de l’adolescence à l’âge adulte, un moment important de construction, d’affirmation de soi, de recherche de sens à celle d’un équilibre personnel/professionnel, de prises de décisions tout en s’écoutant soi-même…

Dans ce terrain d’expression créative, j’ai expérimenté, échoué, appris, ajusté et je me suis découverte. Car ces expériences m’ont permis de mûrir mes pensées/mes valeurs, apprendre & progresser, faire de remarquables rencontres, ouvrir mon champ de possibilités… et surtout prendre assez confiance en moi pour à mon tour oser des projets inattendus !

Mon parcours est une courbe animée de petites victoires et de moments lumineux, ponctuée de doutes, de nuits fatiguées et de remises en question. On a su être patiente avec moi et me donner des clés de réponses pour m’épanouir. J’ai fait des choix et aujourd’hui, je suis fière d’être arrivée au terme de ce mastère !

Comment qualifieriez-vous les intervenants qui vous ont enseigné la direction artistique ?

Les intervenants sont avant tout des passionnés de leur métier (designer typographe, graphiste, UX/UI designer, DA, photographe, etc.). Tantôt plus pédagogue pour certains, ils savent être bienveillants et généreux quand on sait les respecter en retour. Ils donnent de leur temps pour nous aider et nous apprennent à en gagner par leur enseignement, la rigueur et l’exigence professionnelle attendus : avoir de bons process de travail, utiliser les bons logiciels, envoyer les « bons messages », dégager une posture professionnelle…

Cette école, à taille humaine, se tient à jour des nouveautés pour former des futurs professionnels en phase avec les évolutions du marché, qu’on saura recommander en toute confiance aux agences, entreprises, etc.

Quel a été votre meilleur souvenir en tant qu’étudiante (en dehors des cours) ?

Difficile d’en faire ressortir un meilleur, j’aimerais évoquer l’importance de ces interstices créés en dehors des cours. De belles amitiés se lient au travers des projets, des galères, des nuits de travail, des années… Je me souviens de ces joyeuses soirées fêtées autour de billards, ces sorties-expositions à disséquer les œuvres pendant des heures, ces discussions profondes dans les canap’ de l’école, ces réconfortants cookies gourmands au goûter, ces déjeuners habitués de poké, ces escapades en soutien aux événements des uns et des autres, ces instants de solidarité dans les coulisses des Grands Projets, les larmoyants au revoirs aux retrouvailles réjouissants…

Dans quelques mois et quelques années, ce sera avec joie, de retrouver ces personnes que j’ai un jour croisées dans les couloirs de l’école, dans de futurs projets, collaborations, moments de vie, ou de manière fortuite, qui sait ?!

Quel projet vous a le plus marquée et pourquoi ?

Mon projet le plus marquant, est celui sur les biais cognitifs. Au point qu’auprès de ma promo, je suis devenue un peu la référente sur ces mécanismes du cerveau. Le projet a occupé une grande partie de mon cerveau pendant une très longue période. Depuis l’été 2022, il m’a suivi dans mon sujet de mémoire, mon Grand Projet de fin d’étude, mon projet de start-up en filière entrepreneuriale… De quoi tester ma résistance au sujet, mais surtout confronter la faisabilité de mes idées et concepts du départ aux réalités d’un lancement de projet. Dès le début, j’ai rencontré des personnes qui m’ont aidé, inspiré, soutenu et accompagné (entretiens, coaching, etc). Le projet a évolué, pivoté, et mûri de plusieurs itérations. J’ai tiré 3 importantes leçons dans le processus :

• Sois dans l’action, le faire (expérimente & fail fast)
• Aide-toi des autres (co-construis avec ton écosystème)
• Et amuse-toi (joue des contraintes)

J’aimerais terminer ce témoignage avec la recommandation d’un livre : La Rencontre, une philosophie de Charles Pépin.

Il y parle d’altérité, de délicatesse, de révélation, de rencontres sous le prisme de la philosophie. Une lecture inspirante et bien illustrée par diverses citations. Charles Pépin nous montre que toute vraie rencontre est découverte de soi et redécouverte du monde, et c’est ce que le design m’a apporté, une autre perspective et un champ de possibilités.